Depuis l’antiquité, le plomb est un métal très prisé compte tenu de ses nombreuses qualités. Il est surtout utilisé dans les activités de constructions. Malheureusement, ses effets dévastateurs sur la santé font de lui un produit extrêmement dangereux. Plusieurs mesures de préventions ont été donc mises en place en l’occurrence le déplombage qui s’effectue à travers plusieurs techniques. Voyons de plus près en quoi consistent ces techniques.
Le déplombage : qu’est-ce que c’est ?
Le plomb est un métal lourd et polyvalent utilisé depuis le moyen-âge pour diverses applications telles que la transformation en or par les alchimistes. Les études récentes ont révélé une forte exposition des hommes vis-à-vis de ce métal provocant ainsi des conséquences sévères sur la santé. Suite à cette découverte, il a été classifié comme étant un produit dangereux et cancérogène pour l’homme cela même à faible dose.
À cet effet, plusieurs réglementations et mesures ont été mises en place pour limiter son utilisation ainsi que son exposition sur l’homme. C’est le cas des opérations de déplombages exécutées par les entreprises de dépollution ou toute autre structure spécialisée. Ce procédé consiste à éliminer définitivement la présence de plomb identifiée au préalable au sein d’un immeuble ou toute autre construction contenant ce matériau. Le but de l’opération est de reconstruire ou de rénover les bâtiments sans la moindre trace de plomb. Vu les différents enjeux, il est fortement recommandé de faire recours à des experts disposant des équipements de qualité et d’une connaissance approfondie dans le domaine.
Les différentes techniques de déplombage
Afin de mettre un terme aux effets permanents du plomb sur la santé, les experts en déplombage usent de différentes techniques spécifiques. Elles sont regroupées au nombre de quatre.
Le sablage
Cette technique concerne les peintures au plomb qui recouvrent soit des surfaces métalliques, soit des subjectiles en bois… Dans les faits, elle s’effectue en appliquant un jet de particules abrasives, sous une pression conforme à la nature des supports. Il s’en suit un mélange entre les particules et les peintures en plomb (plomb métallique, minium de plomb ou de la céruse). Ces particules sont enfin aspirées à l’aide d’un dispositif adapté qui permet de les séparer du plomb afin d’être utilisé à nouveau sur d’autres chantiers ou éliminées définitivement.
Lorsque le sablage est utilisé sur des surfaces métalliques capables de supporter une grande pression avec des abrasifs à granulométrie moyenne ou grosse, le résultat obtenu est d’autant plus efficace et plus rapide dès le premier passage. Par contre, l’application sur des subjectiles situés à l’intérieur des bâtiments requiert beaucoup plus de précautions particulières.
Le grattage
Il consiste à isoler la zone d’intervention dans un premier temps, puis dans un second temps à conditionner les déchets dans des sacs fermés. Ces déchets recueillis dans les sacs sont ensuite stockés et isolés du public. Cependant, cette technique a la fâcheuse habitude d’émettre une grande quantité de poussière chargée en plomb. Il est donc fortement recommandé non seulement de se munir d’un équipement de protection, mais aussi d’évacuer le territoire pour éviter toute exposition.
Le décapage chimique
Elle consiste à dissoudre les couches de peinture ou les hydrolyser par décapants chimiques, organiques ou minéraux. Les couches de peinture sont retirées après l’action du décapant à l’aide d’outils habituels. Il est préférable de remplacer les décapants caustiques par des solvants végétaux moins dangereux. Cette technique est très efficace en surface et réduit le risque d’émission de poussière du moment où les travaux s’exécutent en phase humide. Par ailleurs, les déchets produits sont importants et doivent être stockés comme dans le grattage en phase humide pour empêcher de générer de la poussière par dessiccation.
Le décapage thermique
Le but de cette opération est de ramollir les liants organiques des peintures et de provoquer un décollage à l’aide de couteaux de peintre et de grattoirs en générant de l’air chaud inférieur à 450°C. Il est surtout interdit de faire usage du brûleur à flamme pour éviter les émanations toxiques. Cette technique s’applique uniquement sur un support non friable et est susceptible de causer des brûlures.